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Vendredi (13/10/06)
A leur place.
On ne sait jamais exactement ce que pense un élève en face de vous. Est-ce qu'il m'aime bien, me déteste, s'en fout complètement ? Pas évident. Je dirais que en général on est juste un grand type bizarre qui raconte des trucs à savoir pour obtenir une bonne note. Sauf pour Mickaël B. Lui il ne m’aime pas. Ni son pote A.D. d’ailleurs. Et R.O
Quand j'étais à leur place, j'en pensais quoi ?
Je ne sais plus. J'ai pris l'habitude d'être du côté du bureau qui se trouve le plus près du tableau. Ma fonction m'a envahie et a effacé non pas mes souvenirs mais mes sensations d'élève. Un professeur ça oublie.
Tiens je les ai quand même fait rire aujourd’hui. Je fais souvent rire mes élèves, c’est mon truc. Il faut dire que lorsqu’on travaille sur la bourgeoisie c’est assez facile. Avec l’humour on peut faire passer un certain nombre de chose et on lutte contre l’ennui. Le tout c’est d’avoir le bon tempo, ni trop ni trop peu. Je sais bien que ça ne fait pas très sérieux mais c’est ma façon de faire.
Est-ce que je m’ennuyais lorsque j’étais élève ?
Ecrit par Kolia, à 21:52 dans la rubrique Moi moi et encore moi.
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Jeudi (12/10/06)
Et avec deux ans de plus ?
--> Bein en fait...
Je ne sais plus où est-ce que j'avais lu cela ? Le temps est long à l'enfance, lorsqu'on en a pas vraiment conscience, et à la vieillesse, lorsqu'on en a pleinement pris conscience et qu'on économise ses heures. Entre temps (jeu de mot subtil) on n'y fait pas vraiment attention, une semaine ou un mois se mélangent en un magma confus qui n'est trop souvent que du temps perdu. Ce temps perdu, passé, vécu peu importe. Je suis en plein dedans, les jours passent, riches secondes ou heures creuses. On dirait les lumières, vous savez, la nuit sur les autoroutes autour des grandes villes. Elles défilent froides et indifférentes, vous masquent les étoiles.
Et puis j'ai peut-être envie de recommencer à écrire ici. Enfin j'en ai vaguement envie. Histoire de...
Il s'est passé un paquet de journées depuis la dernière fois. J'ai changé de lieu de travail entre autre, un lycée à côté de chez moi. Les élèves y sont très gentil et jusque là aucun ne m'a menacé. Je ne peux même pas dire que c'est parce que le ramadan les calme, ici les musulmans se comptent sur les doigts d'une main. C'est agréable ça... (Je parle du calme pas d'avoir moins de musulmans) Pourtant l'activité et l'énergie dépensée en vain me manque parfois.
Enfin rarement.
Bon, ok, pas du tout. J'aime bien l'idée de me mettre à enfin faire mon métier, enseigner.
Même si ici c'est plus de préparation et beaucoup plus de corrections. Même si je prend un vrai risque en écrivant ici, parce que mes nouveaux lycéens sont plus malins et plus curieux que mes anciens collègiens.
Je me rassure en me disant que finalement il n'en ont un peu rien à faire de nous, en dehors des cours bien sûr. Ouais, je vais par exemple éviter d'écrire trop de conneries du genre mes fantasmes sur telle ou telle fille de première...


Mais non je déconne.


J'en parlerai quand même.


Oh je plaisante !

Ah ah.

(Mince est-ce qu'on comprend toujours aussi bien le second degrè par ici ?)
Ecrit par Kolia, à 14:29 dans la rubrique Moi moi et encore moi.
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Vendredi (07/11/03)
And in the end.
Ceci devait arriver plus tard. Mais les circonstances, (ah les circonstances !) m'offre une si belle porte de sortie. Pour les détails je conseille aux curieux d'aller voir le site d'absurdus (www.joueb.com/absurdus) pour qui je garde un certain respect et qui excusera peut-être un jour mon comportement. Je le remercie de son sens du détail même si je me considère moins haut qu'il ne le présume. Et puis je suis devant la tombe de mon premier journal en ligne alors je ne vais pas me facher.
Je remercie joueb de m'avoir ouvert ce monde mais il est temps que je quitte ce lieu. Me faire accuser d'ingratitude (cracher dans la soupe ça lui donne du goût) passe encore mais dire que l'on m'offre Joueb.com c'est un peu fort. Et les pubs au dessus du titre c'est quoi ?
Je n'ai jamais ôter mon chapeau devant personne, je ne commencerai pas devant la Rdj même si celle-ci m'a fait mûrir assez vite.
Oui joueb est un regroupement et oui je ne me reconnaissais plus dans ce regroupement. Est-ce si grave ?
On me reproche mes fautes de français dans ma réponse. Je n'ai jamais prétendu qu'à la lisibilité pas à l'excellence.
En gros je maintiens tout ce que j'ai déjà dit.
Pour résumer l'attaque d'Absurdus était balourde, ma défense arrogante. Un partout la balle au centre.

Je m'en vais donc, ce n'est pas mieux ou moins bien, c'est autre chose et surtout j'y serai mieux me semble-t-il, ce sera là : http://www.20six.fr/kolia.
Pas trop de fleurs ni de couronnes les enterrements les plus brefs sont les meilleurs.
Adieu donc et bonne route à tous les jouebs (pour infos jouebs signifiait pour moi les gens qui écrivent sur joueb, ça me paraissait clair...), même au SMS !
Ecrit par Kolia, à 19:27 dans la rubrique Moi moi et encore moi.
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Jeudi (06/11/03)
L'agrafe-coeur.
Chaque seconde est un choix de vie.
Pourquoi je reste ici, pourquoi je ne décroche pas ce putain de téléphone et combien d'autres choses encore...Mais c'est au moins, ( c'est encore ? ) ma propre vie, cette vie que je ne veux pas gagner puisque je l'ai déjà.
Les ciels, ou les cieux ( encore un choix ), se sont donnés le mot pour être aussi bouleversants ces derniers soirs ou c'est moi qui tombe dans une sensiblerie ridicule ? Tout à l'heure un enchassement de feuilles jaunes, de nuages et d'orangé ont failli me faire pleurer comme une fontaine, avec écoulement nasal et chiffonade de visage à la clé. C'est souvent laid quelqu'un qui pleure, c'est d'ailleurs à ça qu'on reconnaît les tricheurs, les fausses larmes qui sont censées révèler ta nature douce, sensible et délicate, ton vrai fond de tendresse. Conneries. Le malheur c'est laid, la tristesse rend moche.
Je ne sais pas combien de temps encore je pourrai m'apitoyer comme ça. Encore un peu j'espère, une toute petite minute monsieur le bourreau.
Je suis désolé d'être si désolant.
Ecrit par Kolia, à 20:54 dans la rubrique Moi moi et encore moi.
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Mardi (04/11/03)
Alex. T.
Quand j'étais petit, il y a très longtemps de cela (mais sur la même planète malheureusement) j'étais le prototype de celui qu'on ne remarque pas. Mno physique banale, mes notes banales, mes vêtements banales (et non pas banaux) faisait que dans le meilleur des cas je pouvais toucher les seins à travers le pull de "la-fille-qui-danse-pas-et-qui-s'ennuie-parce-que-sa-copine-super- bonne-elle-s'éclate-vraiment-avec-le-champion-de-natation".
Pour faire court j'étais pas hyper populaire.
A l'autre bout de l'échelle de la gloire collègienne il y avait Alex. T. Alex il était super cool. Ses copains étaient cools, ses copines étaient cools (et SA copine était magnifique), il avait tout ce qu'il fallait, un peu comme si dieu l'avait choisi après tirage au sort où le gros lot aurait été "le bonheur sur Terre".
Normalement un type comme moi et un type comme lui n'était pas fait pour se rencontrer.
Par malheur Alex. T. en plus d'être super cool était super con. Dans son immense popularité il lui fallait quelqu'un à humilier. Ce quelqu'un c'était moi. Je ne sais plus très bien quand cela a commencé, mais les deux années où j'eus le malheur d'être dans sa classe il me fit expérimenter ce qu'il y a de douloureux à ne pas être comme lui. J'ai vraiment haï ce type, je crois que par moment j'aurai pu le tuer. Longtemps après l'avoir perdu de vue j'imaginais le rencontrer tard le soir, sous un pont, et tenter tout un tas de tortures expérimentales à visée non-humanitaire.
Et puis j'ai grandi et je l'ai oublié. Récemment le hasard d'une conversation m'a appris que Alex. T. super cool avait lamentablement foiré ses études, et pour cause, ce type était un idiot congénitale dès le collège (comme quoi faut se méfier des gros lots made in Paradise). Il croupit actuellement dans un boulot minable. Il n'est plus aussi beau qu'avant, comme si la nature avait usé toute son énergie entre 12 et 17 ans et puis, épuisée, avait renoncé. Cette nouvelle ne m'a pas fait de peine, mais elle ne m'a pas non plus fait hurler de bonheur. En fait maintenant je m'en fous d'Alex. T.

Message à toi le jeune qui n'est pas un Alex. T. : "Il suffit parfois d'attendre."
Ecrit par Kolia, à 20:09 dans la rubrique Moi moi et encore moi.
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Dimanche (02/11/03)
De l'autre côté de la porte.
J'en avais bien sûr entendu parler. Mon premier contact avec les fous c'est, je crois dans "Tintin et le Lotus Bleu", avec le poison qui rend fou. Il y a aussi "Les cigares du Pharaon", où on voit un asile. Depuis ma vision de cet unvers était resté stable. Un asile c'est un lieu clôt avec un jardin, des gens qui ont un entonnoir sur la tête, quelques camisoles de forces et des chambres d'isolement. C'était tout.
Et puis je suis rentré dans un vrai asile. Ce qui frappe le plus c'est d'abord qu'il n'y a tout simplement rien de frappant. On dirait plus des petites chambres individuelles qu'un hôpital, c'est juste qu'il y a des digicodes partout. Et puis on commence à remarquer les gens. Ils n'ont pas l'air particulièrement malades, juste des regards un peu trop perdus, des bras qui entourent un peu trop fort leurs corps.
Soudain ça crie dans un couloir, c'est bref mais ça fait peur. On pense à des conneries. Et s'il entrait dans cette pièce où je me trouve avec Mamie pour nous tuer ou pour se montrer tout nu. Mais rien, le cri s'est rapidement éteind, un peu d'agitation du côté des infirmiers, à peine perceptible. C'est fini. Voilà l'univers de ma grand-mère, un endroit bien déprimant mais elle n'a pas l'air de trop le remarquer. Les médecins disent qu'elle va mieux. Je veux bien les croire même si elle a une façon de tenir les bras du fauteuils qui m'effraie, comme si la pièce était en train de couler à pic. Je suis lâche, à peine deux heures que je suis là et je ne peux plus rester, je dois partir, je ne tiens pas. Je l'embrasse et promet de revenir bientôt.
Je ne sais pas si elle m'a entendu.
Ecrit par Kolia, à 19:01 dans la rubrique Moi moi et encore moi.
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Vendredi (17/10/03)
Comme un journal (24)
"Soirée entre profs au collège. J'ai de la chance de travailler avec des gens aussi bien. Parfois je me demande si je le mérite. Rentré de nuit au volant, toujours ce plaisir subtil. Une pensée aussi sur les après-soirées réussies, mélange de douceur et de regrets.
Le propre des bons moments c'est d'être nécessairement court...

C'est tout à la fois. C'est la pire des choses et le meilleur d'une existence, une montagne de problèmes et une source de vie. C'est un peu comme de l'amour.
Bien sûr seulement rester au niveau de l'idée mais retrouver ce vieux soi-même ça reste étonnant.
Mé.

Comme mon moral se tenait entre "moyen" et "bof" je me suis fait une petite piqure de rappel. Je relis Euréka Street sans doute le meilleur putain de bouquin de ces dix dernières années (jugement relatif etant donné mes limites en lectures contemporaines). Ce livre il donne envie d'écrire, même si jamais je ne ferai quelque chose d'aussi parfait. Résumer toutes les faces de la vie d'une façon aussi géniale c'est le plus bel aboutissement d'un art. Mais je parle mal de ce que j'aime bien, ç'est juste une raison de vivre à lui tout seul ce livre."
Ecrit par Kolia, à 18:49 dans la rubrique Moi moi et encore moi.
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Mardi (14/10/03)
Comme un journal (23)
"Et voilà, j'avais pourtant dit qu'on ne m'y reprendrais plus. Hier j'ai écrit que des citations lus ailleurs étaient trop mièvres. Je l'ai dit sans vouloir être trop méchant, c'est mignon ils sont amoureux etc., je ne juge pas. Je voulais simplement essayer de donner ma conception du beau. Et voilà un qu'un anonyme, classe courageux et tout le tralala charge stupidement.
Enfin mince, j'ai quand même le droit de trouver qu'en matière de sentiment la frontière entre touchant et nigaud est très mince. Un exemple en est le petit prince de Saint Exupéry. Ça longe parfois le gnan gnan sans jamais y tomber (même si "Terre des Hommes" est bien plus émouvant). De l'autre côté de cette frontière subtile on trouve PoloColio (j'ai subtilement modifié le nom...). Entre authenticité et manipulation des sentiments...
Alors j'affirme ici qu'on écrit pas n'importe quoi au nom de l'amour. Toute la beauté est, selon moi (et c'est selon MOI pas la peine de m'insulter, c'est mon avis) dans l'esquisse, dans un fragile non dit, le silence d'un quart de ligne. S'il est un domaine où la grosse démonstration est inutile c'est bien celui-là. Une larme oui, des litres d'eau salée non. Il y a des choses trop belles pour être surchargées, voilà ma conception des sentiments. Et ça me désole de voir ce monde où on se dit je t'adore pour mieux s'empêcher de penser, où coulent les larmes de crocodiles et où toute personne qui ose dire "Stop, arrêtons nous un instant, qu'est ce qui est vraiment important ?" soit taxé de :
Méprisant.
Sans coeur.
Hautain.
Chieur etc.
J'ai lu et j'ai vécu. Je ne méprise pas les gens, au contraire plus j'apprends plus je deviens humble. Ma conception de l'amour est un peu exigeante parce que ce qu'on aime mérite la plus belle image qui soit. Et ce ne sont pas les clichés.

Pour conclure, et pour bien me faire comprendre je dirais qu'un regard de Jacques Brel (c'est de saison) à mille fois plus de poids qu'une déclaration bouffie de guimauve de Céline Dion."
Ecrit par Kolia, à 10:32 dans la rubrique Moi moi et encore moi.
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Jeudi (09/10/03)
Comme un journal (21)
"Qu'est-ce que c'est moche Garges-les-Gonesses. On a pas idées de construire des immeubles comme ça. Dès qu'il pleut ou qu'il fait un peu gris on se trouve dans un genre d'apocalypse urbaine mineur. Pfff, je suis bien content de pas habiter là.
Bon y travailler c'est pas la joie non plus mais c'est vrai que ça donne une vraie impression de changement quand je rentre chez moi.
Au collège règne une certaine agitation, la fatigue guette, et les maladies rôdent (d'où mon extinction de voix de vendredi dernier). Les autres professeurs se relâchent et parfois on surprend des mots étonnants, des mots un peu gênants parce que je ne sais pas réagir face à eux.
C'est drôle, j'imagine la façon dont je suis perçu par les autres adultes de ce collège. Je passe pour quelqu'un d'assez peu sérieux, un peu léger, pas sur le plan du travail mais sur celui de la conversation-sociabilité. En fait j'interviens rarement sur les sujets sérieux, même ceux que je maîtrise le plus, et j'ai plusieurs fois fait mine de ne pas connaître tel ou tel livre, film ou courant de pensée. Je m'efface derrière un mince voile. Kolia c'est le type sympa. Point.
Pourquoi est-ce que je continue à agir de la sorte ?
Parce que ça me protège, je cultive cette image qui me met à l'abri de je ne sais quoi, peut-être d'une convivialité plus poussée. Je ne veux pas qu'on s'intéresse trop à moi (menteur, menteur, menteur). En fait je veux plutôt qu'on me découvre tout d'un coup. J'imagine la surprise des autres le jour où mon livre sera enfin abouti. Le "oh et bien ça alors j'aurai jamais cru ça de lui" etc.
Stop. Arrête avec ça. Je suis juste trop réservé et trop timide. Je déteste m'imposer. C'est tout. Et garde tes aspirations pour plus tard, faudrait déjà commencer par finir ce livre. Commencer par finir... Est-ce que cela signifie quelque chose ?"
Ecrit par Kolia, à 18:47 dans la rubrique Moi moi et encore moi.
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Mardi (07/10/03)
Avis.
Je viens de faire un tour sur les statistiques de fréquentation de mon joueb. Je m'adresse à l'anonyme qui est arrivé ici en tapant sur Google : Comment avoir de la classe ?
Je ne peux pas faire grand chose mon corps est déjà pris.
Enfin un conseil, lire l'intégrale Quarto de "La Recherche du Temps perdu" dans le métro avec une barbe de trois jours.
1,5 kilos de culture même pas écrit en texto.
Ça le fait grave trop.
Ecrit par Kolia, à 20:16 dans la rubrique Moi moi et encore moi.
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