Le goût des madeleines rappelait à Marcel Proust certains souvenirs de son enfance. Cet épisode assez célèbre de la littérature française me fait souvent réfléchir au moment où j'ouvre moi même un paquet de madeleines (1euros 90 chez Monoprix).
Quel souvenir est-ce que j'attache à la madeleine ?
-C'est le faux prénom de la soeur de mon grand-père. En fait cette grande tante s'appelle Jeanne, mais elle préfère se faire appeler par son deuxième nom. J'ai toujours trouvé ça bizarre.
-C'est le souvenir d'une amie que je m'étais faite à la faculté. Brina Goldfarb, une étudiante américaine qui, à elle seule, rattrappe tout le dégout que m'inspire Bush... Je l'ai perdu de vue après son départ. C'est dommage.
Voilà c'est tout. Résultat du fabuleux match contre Marcel : un cinquième de page contre 1200.

Plus sérieusement les vacances suivent leurs cours tranquille. Je crois que c'est le plus beau luxe de mon métier, pouvoir ne pas profiter pleinement de toutes ces journées en se disant que ce n'est pas très grave car il me reste plus d'un mois et demi. J'aime mon rythme très réduit, c'est comme une hibernation les yeux ouverts, le cerveau évolue paresseusement au fil d'impressions et de détails minuscules qui sont étudiés et étirés au maximum dans des pensées sinueuses et complexes.
Je ne cours plus après l'inspiration, je la regarde lentement se déposer devant moi.