Essai.
N'avoir absolument aucune idée de ce que je vais écrire. Juste pour voir. Peut-on se laisser entraîner par les mots sans savoir le début de cette petite prose. Une règle, pas plus de cinq secondes entre chaque mot. 3,2,1 c'est parti.
Le commencement c'est le verbe. C'est écrit dans la Bible. Mais le verbe c'est un mot. Pouvoir du mot donc. Début, liaison et terminaison (le mot de la fin).
Pouvoir absolu alors? Oui. Rien de plus fort, inutilité de tout le reste. (qui a dit : "La littérature est la preuve que la vie ne suffit pas"? Je ne sais plus. J'aime bien. Je ne suis pas tout à fait d'accord d'ailleurs).
Alors le mot c'est un peu dictateur? Et les phraseurs des intégristes? Dans ce cas, avec une pareille conclusion, je dois admettre qu'il y a des intégristes du mot comme il y a des intégristes de Jésus, Allah ou n'importe quelle autre divinité.
Mais il y a des tas et des tas de mots...
J'en déduis que la réligion du mot est une religion polythéiste.
Mais il y a dans toutes les religions polythéistes un Dieu au dessus des autres (Zeus, Jupiter, Râ, Baal Moloch etc...).
Quel est le mot au dessus des autres?
C'est un avis personnel qu'il me faut! (je me coince à ma propre réflexion, les intégristes ont un avis collectif. En même temps cela m'arrange. J'aime pas les intégristes et j'aime bien les mots).
Mon plus beau mot???
On a droit au prénom? Non, ce n'est plus vraiment un mot puisque derrière on mettrait quelqu'un...(je sais qui d'ailleurs).
Bien, alors je crois que mon choix est fait. Entre tous les mots, celui qui les aime ne veut pas choisir. Mais s'il le faut je choisis ce qui peut faire jaillir tous les mots.
Je choisis "silence".
Et je me tais.