Une fois dans la place, heureuse inspiration et direction le deuxième étage, vers la collection des écoles de peinture du nord (principalement hollandaise...).
Presque personne.
Le calme absolu, les tableaux et moi. Au coeur de l'agitation parisienne je ne crois pas qu'il y ait un plus grand luxe.
Et puis redescente dans le monde, tout se finit, à l'étage des "inmanquables" :
foule à la recherche de la Vénus de Milo,
foule avec des audioguides,
foule qui mange son sandwich devant un David,
foule qui baille,
foule qui se demande combien ça vaut le machin là
foule qui s'extasie
foule qui caméranumérise
foule qui a mal aux pieds et foule qui va s'asseoir
foule qui achète le tee shirt Joconde.
Vive la culture pour tous quand même !
(et ne laissez pas de miettes sur les sculptures)
Note pour plus tard : devenir riche et racheter le Louvre.
Commentaires :
- en 2008, les profs paieront 50% du prix de l'entrée.
- en 2020, les profs paieront plein tarif.
Faut bien que le public s'aligne sur le privé.
- en 2008, les profs paieront 50% du prix de l'entrée.
- en 2020, les profs paieront plein tarif.
Faut bien que le public s'aligne sur le privé.
A la recherche du temps perdu?
Les brontosaures pourrissaient tranquillement dans les grandes galeries du jardin des plantes, exactement comme tu peux les voir dans les bd de Tardi.
Le Louvre, c'était un peu comme chez toi, tu passais par la porte de Saint-Germain-l'Auxerrois et il fallait réveiller le guichetier pour obtenir un billet.
Alors là, tu commençais un voyage imaginaire dans l'histoire, les mystères de l'Egypte s'offraient à toi et dans le dédale des couloirs, pas âme qui vive, dans la crypte, Osiris te scrutait de ses yeux perçants, ce qui te foutait une de ces "chocottes", et tu ne pensais qu'à une chose, revenir le plus vite possible.
Puis, les salles grecques, où le gardien à moitié somnolant avait encore la force de te dire de ne pas mettre les pieds dans les salles étrusques, parce que les vases, c'était vraiment du travail d'étrusque, rien à voir avec ceux des Grecs!
je me souviens qu'un gardien m'a dit que Picasso et le Douanier Rousseau avaient piqué une petite toile mais c'était il y a longtemps, ajouta t-il.
Bon, c'est vrai aujourd'hui, il y a la muséographie,les thématiques...plus(+) de véracité et d'intelligence,plus de prestige et plus de touristes mais Osiris dans sa pauvre cage de verre aux vitres sales: même plus peur!
Je n'ai aucune nostalgie car "le bon vieux temps n'existe pas" mais quand même, je n'avais même pas besoin d'acheter le Louvre puisque c'était presque chez moi.
Il fut un temps aussi, où les étudiantes naïves pouvaient poser leurs navrantes questions sur l'histoire à Jean-paul Sartre, installé tranquillement au bistrot, bon j'arrête car cela va devenir lamentable.....Ah, le bon vieux temps.
Re: A la recherche du temps perdu?
Plus que le temps perdu, je l'appellerais "le temps qui ne sera jamais plus", "le temps qu'on est en train de détruire"... parce que le tourisme de masse est en train de tuer, comme tu le dis si bien, Sarah, la joie de la découverte. Et c'est valable un peu partout. Bousculés à droite ou à gauche par des agglomérats de gens bruyants, on n'a meme plus la possibilité d'avoir des émotions, et meme plus le temps de détailler quoi que ce soit... Plus de coup au coeur... c'est fini!
J'ai visité plusieurs fois le Louvre... Récement, j'ai voulu y retourner, mais en voyant la queue qui traversait toute la cour... j'y ai renoncé... et il est probable que je n'y retrounerai plus jamais. De toute façon le chaos est le meme partout... et moi je regrette le temps où on pouvait voyager sans se retrouver noyé dans une marée de "toutous" qui suit en broutant, sans aucune capacité pour la plupart d'admirer ou simplement, de se taire, face à quelque chose de beau (quelques soient les gouts ou les propres critères de beauté).
Comme aux pieds de l'Everest ces jours-ci...
Kolia, si j'étais à ta place, je ferais des orgies de musées!.... pendant qu'il est encore temps...
Moi, qui n'aie plus envie de visiter les musées à cause de la queue... je me sens un peu jalouse!