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Comme un journal (12)
Il pleut, plic ploc plic ploc. Et comme toutes les veilles de rentrée pluvieuses j'ai mis un disque de Barbara. Cette voix mélangé à l'odeur de pluie exerce sur moi l'effet calmant d'un jour mélancolique.
Je ne comprend pas toujours pourquoi, mais la tristesse à petite dose est pour mon esprit un bienfait. C'est comme si je rentrais chez le moi d'il y a longtemps. Cette journée grise ramène l'ancien monde, les visages que je croyais effacés le doux parfum de la nostalgie. Même ce qui fut le plus dur paraît, à travers ce prisme, légerement plus beau. Peut-être que je vieillis à me pencher comme ça sur de vieux souvenirs, peut-être ne faut-il pas trop souvent s'arrêter comme ça sur le chemin.

"Les voix du passé qui nous hante et reviennent sonner le glas."

Oui c'est exactement ça, la vie est un continuel détachement. On veut retenir le passé, on conserve des traces de son histoire, mais les vêtements ne vont plus ou sont dans un trop sale état. L'agenda de seconde, avec les citations débiles et les téléphones de tant de gens perdus de vue, a passé ses couleurs. Et tous ces noms de groupes qu'on pensait écouter jusqu'à la fin de notre vie.

"Car parmi tous les souvenirs ceux de l'enfance sont les pires, ceux de l'enfance nous déchire."

Ce n'est pas catastrophique, c'est juste triste.
Et la tristesse par petite touche ça fait du bien.
Ecrit par Kolia, le Vendredi 29 Août 2003, 11:20 dans la rubrique Moi moi et encore moi.

Commentaires :

tessa
29-08-03 à 11:35

Tout à fait d'accord, une fois de plus. Un jour, il faudra que j'arrête d'être tout le temps d'accord, comme ça. Mais en plus, là, aujourd'hui, ton article a touché un point sensible. Bizarement, je me sens drôle. Peut-être parce que je n'ai pas assez pleuré ces derniers temps et que ça me manque... o)

 
lolarastaquouere
29-08-03 à 19:14

L'odeur des gauloises sans filtres



Mon géant dort.
Mon géant dort et quand il inspire, son nez fait des vagues, irrégulières.
Presque insoupçonnables.
Il parait que se sont les rêves qui ressortent par le nez.
Mon géant me l'a dit.
Un jour.
J'ai mis les pieds dans les chaussures de mon géant.
Et je claque le parquet pour qu'il se réveille.
Moi, perdue dans ses bottes de sept lieux.
Lorsque mon géant se réveillera il m'emmènera sur le petit siège de son vélo.
Un vélo de géant.
Immense.

Sur la joue de mon géant, j'ai posé une bise.
Elle pique.
Elle sent la cannelle, la vieille mélasse et les gauloises sans filtres.


Aujourd'hui mon géant est vieux.
Je l'appelle toujours papa malgré mes anamnèses.
Mais ma main n'est plus toute petite dans la sienne.